Bel engagé dans la séquestration carbone

La stratégie de lutte contre le dérèglement climatique du Groupe Bel c’est d’abord et avant tout d’éviter et réduire au maximum ses émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) de la ferme à l’assiette. Ainsi, en février 2022, le groupe Bel a annoncé le renforcement de son ambition carbone afin de contribuer à limiter le réchauffement climatique sous le seuil de +1,5°C d’ici 2035 soit de réduire d’un quart ses émissions entre 2017 et 2035 en valeur absolue.

 

Le Groupe s’engage en parallèle, comme l’illustre sa participation à l’initiative des Nations unies « Race to Zero », après avoir réduit au maximum ses émissions carbone pour atteindre un seuil d’émissions résiduelles dites « incompressibles », à contribuer à la neutralité carbone ; d’abord de ses sites de production en 2025, puis de l’ensemble de sa chaîne de valeur d’ici 2050.

 

Dans le choix des projets, Bel a la volonté de soutenir des projets aux impacts positifs multiples, en termes de séquestration du carbone, mais aussi de biodiversité, de préservation de la ressource en eau, de création de valeur économique et de dynamique sociale locale. Ces actions ont lieu dans des géographies différentes, selon les typologies de projets (agroforesterie, conservation ou restauration de forêts, réhabilitation de tourbières etc.). Afin de garantir la transparence et la crédibilité de ces projets, les actions sont labellisées et menées avec le soutien de partenaires experts (ONG, coopératives forestières, conservatoire d’espace naturels …).

Depuis 2021, plusieurs partenariats ont déjà été mis en place :

1. Le Groupe a d’abord rejoint le 3e Fonds Carbone Livelihoods (LCF3) lancé par Livelihoods Venture en juin 2021, aux côtés de 13 entreprises et investisseurs financiers. Son objectif est de soutenir les communautés rurales dans leurs efforts pour préserver ou restaurer leurs écosystèmes naturels et améliorer leurs moyens de subsistance via des pratiques agricoles durables notamment d’agroforesterie.

 

2. Le Groupe a également signé en 2022 un contrat de 5 ans avec l’ONG African Parks qui soutient des projets de préservation de la faune et la flore au sein des plus grands parcs naturels africains. Les investissements de Bel sont dédiés à la préservation du parc Chinko situé en République centrafricaine, un trésor de biodiversité. Grace aux actions menées avec la population locale notamment sur la gestion des flux de transhumance et les pratiques agricoles, la déforestation est évitée permettant à la biodiversité de prospérer.

 

3. Dans le cadre de son partenariat avec le WWF France, le Groupe a rejoint l’initiative Nature Impact lancée au printemps 2023, premier fonds dédié à la préservation de la forêt, basé sur la logique des Paiements de pratiques bénéficiant aux Services Écosystémiques (PSE), et qui combine protection de la biodiversité et séquestration carbone.

 

4. Afin de promouvoir des pratiques forestières les plus respectueuses de la biodiversité, le Groupe Bel a élaboré une charte de bonnes pratiques sylvicoles en décembre 2023 avec la société de conseil spécialisée en biodiversité forestière, Oréade, et également avec la contribution des ONG WWF France et Canopée. Cette charte, basée sur les principes de la labellisation FSC, s’aligne sur plusieurs pratiques essentielles :

    • Principe 1 : Conserver les éléments naturels tels que les arbres vivants, les îlots de l’ancien peuplement et les espaces ouverts pour favoriser la diversification du peuplement.
    • Principe 2 : Diversifier la composition des peuplements par des travaux d’éclaircies ou d’enrichissement avec des essences autochtones, tout en convertissant progressivement les taillis en futaie pour diversifier leur structure.
    • Principe 3 : Appliquer une sylviculture irrégulière et à couvert continu, gérer les jeunes peuplements par des éclaircies, et engager vers la sylviculture mélangée à couvert continu pour favoriser la diversification des peuplements et leur résilience.

Bel va contractualiser avec plusieurs acteurs forestiers capables de mettre en place ces pratiques. Dans ce cadre, un premier contrat a été signé avec la coopérative forestière Alliance Forêt Bois pour participer à des projets de restauration des forêts dégradées, de gestion durable des peuplements forestiers, de protection de vieilles forêts et de restauration des zones humides. Ces projets visent à améliorer la séquestration du carbone, la biodiversité et les fonctionnements écologiques.

 

L’engagement du Groupe Bel est fortement motivé par les différents engagements qui ont pu être pris ces 20 dernières années par la communauté internationale. Lors de la COP15 qui s’est tenue à Montréal en décembre 2022 par exemple, 195 Etats se sont engagés à prendre des « mesures urgentes » pour enrayer le déclin de la biodiversité. Parmi elles, figure celle visant à protéger 30 % de la planète, restaurer 30 % des écosystèmes et doubler les ressources destinées à la protection de la nature d’ici à 2030.

Le Groupe Bel, animé par une volonté d’agir de manière holistique sur l’environnement, s’est intéressé, dans le cadre de son plan de séquestration, à un écosystème unique regroupant les enjeux de préservation de la biodiversité, de la ressource en eau et de puits de carbone : les tourbières.

Les tourbières, un trésor de biodiversité clé dans la séquestration du carbone

Parmi toutes les composantes du vivant, il existe des alliés dans la nature : c’est le cas des tourbières. Ce sont des milieux naturels capables de capter naturellement de grandes quantités de carbone, de préserver la ressource en eau et qui hébergent une très riche et unique biodiversité.

En raison de l’absence d’oxygène dans ce milieu constamment humide, le carbone capturé lors de la photosynthèse n’est pas relâché dans l’atmosphère, mais stocké dans les sols sous forme de tourbe. Les tourbières, qui ne représentent que 3% des terres émergées du globe, contiennent environ 1/3 du carbone stocké dans les sols et ainsi stockent deux fois plus de carbone que toutes les forêts du monde réunies.

D’autre part, les tourbières fournissent d’autres services vitaux à l’échelle des écosystèmes naturels : le cycle de l’eau et la préservation de la biodiversité.

  • Les tourbières filtrent et stockent l’eau, fournissant de l’eau propre et prévenant les inondations.
  • Elles sont aussi propices au développement de mousses, insectes, amphibiens, reptiles, plantes à fleurs, champignons, oiseaux, papillons …

 

Les tourbières sont aujourd’hui très menacées. Chaque année, la destruction des tourbières est responsable de 5 à 10 % des émissions anthropiques annuelles mondiales de CO2 dans l’atmosphère.

Réhabiliter les tourbières du massif du Jura

Le Groupe Bel, le Conservatoire des Espaces Naturels Franche-Comté, les Établissement Public d’Aménagement et de Gestion de l’Eau Haut-Doubs Haute-Loue et Doubs-Dessoubre ont initié, début 2024, un partenariat inédit et pionnier au service de la préservation de l’environnement pour accélérer la réhabilitation et la préservation de plus de 40 tourbières dans le Jura.

Le massif jurassien franco-suisse constitue l’une des zones d’Europe de l’Ouest les plus riches en tourbières. 495 tourbières (5321 ha) sont dénombrées sur l’ensemble du massif dont une partie importante est à restaurer.

Le Jura est aussi le berceau du Groupe Bel et, est un territoire d’ancrage majeur avec l’implantation de deux de ses usines à Lons-le-Saunier et à Dole qui fabriquent les portions iconiques du Groupe (Vache qui rit, Apéricube …).

 

C’est une immense fierté pour le Groupe Bel de figurer parmi les premiers acteurs privés à se saisir de l’enjeu clé de la réhabilitation des tourbières notamment celles du Jura, dans une dynamique collective et locale.