Dans un contexte économique incertain, l’APBO et Bel gardent le cap de leur partenariat pour le développement d’un modèle agro-alimentaire plus juste et plus durable

Malgré un contexte de fortes tensions économiques, l’APBO – Association des Producteurs Bel de l’Ouest – et Bel se sont entendus sur les termes d’un nouvel accord pour l’année 2021. Deux éléments leur ont permis de garder le cap de ce partenariat :

  • L’expérience acquise de leurs trois dernières années de collaboration, la ferme volonté d’en assurer la pérennité et d’en poursuivre le déploiement ;
  • Leurs forces respectives : un collectif de près de 800 fermes rassemblées autour d’un projet commun soutenu par une entreprise agro-alimentaire convaincue qu’un modèle qui profite à tous est possible.

Les négociations ont mis en lumière toute l’incertitude qui pesait sur l’année 2021 : les difficultés pouvant survenir d’un contexte économique et social dégradé et deux années de climat et de récolte difficiles. C’est dans ce contexte inhabituel que l’APBO et le Groupe Bel ont souhaité réaffirmer la nécessité du dialogue et du sens des responsabilités, dans une relation partenariale durable et loyale.

 

Un accord pour 2021 qui s’inscrit dans la continuité des 3 dernières années de partenariat.

Les engagements de l’APBO et de Bel apportent :

  1. Un cadre économique sécurisé pour la totalité des 800 élevages-adhérents :
    Le prix de base[1] du lait conventionnel à 350 € /1000 L + 21 € de primes de différenciation, est sécurisé et cadré. Il pourra être ajusté au contexte de marché pour cette année 2021. L’accord a également fixé l’objectif de livraisons à 405 millions de litres.
  2. Les conditions pour poursuivre la stratégie de différenciation APBO-Bel pour des pratiques plus durables :

En 2021, la mise en œuvre et le suivi de la certification des pratiques déployées ces 3 dernières années dans les élevages-adhérents seront poursuivis : alimentation sans OGM des animaux, valorisation du savoir-faire des éleveurs en matière de bien-être animal et l’accès des vaches aux pâturages.

Et pour aller plus loin, l’APBO poursuivra le déploiement des engagements de différenciation :

  • Sur le soin aux animaux : l’APBO et Bel ont convenu du déploiement du référentiel Boviwell dans les élevages-adhérents, outil de référence reconnu par la profession et la filière laitière dans son ensemble.
  • Sur la réduction de l’empreinte carbone : l’APBO et Bel ont engagé dès 2019 un plan d’actions visant la réduction de l’empreinte carbone des élevages par le déploiement d’audits CAP2ER de niveau 2. En 2021, ce seront 80 % de nos adhérents qui seront engagés dans cette démarche de progrès, avec un objectif de couvrir 100 % d’ici fin 2022.
  • En parallèle, l’APBO déposera un dossier de labellisation de la réduction des émissions de CO2 de ses fermes-adhérentes dans le cadre de la démarche « Label Bas Carbone ».

 

L’accord 2021 vient consolider le caractère unique de la démarche APBO-Bel, qui se caractérise par :

  • Son impact : un lait plus qualitatif payé 11 % au-dessus de la moyenne du marché du lait standard depuis 3 ans[2], soit 50 millions d’euros investis ; des pratiques plus durables déployées par l’ensemble des exploitations, vaches aux pâturages, alimentation sans-OGM
  • Son ampleur : des engagements valables pour l’ensemble des 800 élevages-adhérents, et pour l’ensemble de la collecte de lait APBO ; des accords d’engagements signés pour une année entière, renouvelés depuis 3 ans, et toujours tenus
  • Par une conviction partagée et une démarche partenariale: entre des femmes et des hommes, une démarche initiée avant la loi EGAlim, et qui continue de dépasser ses exigences, un accord pensé conjointement par l’amont agricole et un industriel
  • Par son bénéfice pour tous : la conviction qu’une agriculture et une alimentation plus durable doit bénéficier à tous, consommateurs, fabricants, éleveurs, planète.

 

Pour les producteurs : de la visibilité

La conclusion de cet accord est une étape importante dans la vie de l’Organisation de Producteurs APBO, qui vise à garantir à chaque ferme et pour l’ensemble de l’année, un cadre économique déterminé et lisible. S’il semble évident à tout acteur économique de convenir à l’avance de son prix de vente, ce n’est pas encore la réalité pour un certain nombre d’éleveurs français. Ainsi, depuis 3 ans, la visibilité apportée par l’accord APBO-Bel facilite les investissements nécessaires à l’installation, à l’adaptation et au développement des exploitations adhérentes ainsi que leur engagement dans des démarches durables et vertueuses.

 

Pour Bel : garantir aux consommateurs l’accès à une alimentation locale, saine et durable

Une démarche concrètement portée à travers des marques populaires et accessibles à tous telles que Mini Babybel, Kiri, Boursin, Port-Salut ou Cousteron. Mini Babybel par exemple est composé de 98 % de lait, et ce lait provient à 100 % de la démarche APBO-Bel.

Un consommateur fait aujourd’hui des choix d’alimentation qui sont de plus en plus des actes militants pour défendre des choix responsables pour une production et des ingrédients locaux. A chaque fois qu’un consommateur achète un Mini Babybel, il soutient ainsi le développement d’une filière laitière rémunératrice et plus durable.

 

Un modèle innovant et gagnant-gagnant entre une organisation de producteurs et un industriel ? C’est possible. Nous le faisons ensemble.

Le contexte économique incertain invite à la prudence. Mais l’APBO et Bel souhaitent malgré cela que dans le cadre de la loi EGAlim, chacun, à son niveau, transforme ses intentions en actes concrets à l’instar du partenariat qu’ils ont construit et déployé ensemble depuis décembre 2017. L’expérience de l’APBO et de Bel les amène à souligner l’importance :

  • De l’engagement, de la part des deux parties, qui permet de travailler dans la durée ;
  • De la transparence, comme facteur de crédibilité.

Ces deux ingrédients permettent de créer de la confiance, indispensable en situation de crise pour faire face et avancer ensemble.

 

Enfin la pérennité du partenariat APBO-Bel appelle le soutien de la grande distribution pour un modèle qui a fait ses preuves depuis 3 ans, a œuvré concrètement pour un amont laitier français plus rémunérateur et plus durable, à travers des marques accessibles à tous.

 

Gilles Pousse, président de l’APBO « Malgré le contexte économique dégradé, nous sommes parvenus à un accord qui permet d’offrir à l’ensemble de nos adhérents un cadre sécurisé pour cette 4e année consécutive et qui nous permet de tenir le cap de notre stratégie. Notre partenaire a fait un pas vers plus de transparence sur sa chaîne de valeur, c’est par ce moyen que nous maintiendrons confiance et dialogue. Un modèle agricole durable, porté par un collectif uni, c’est possible ! »

 

Antoine Fievet, président du Groupe Bel « J’ai la conviction que les crises ont la capacité de souder ceux qui partagent une vision et des valeurs communes : en renouvelant notre accord unique avec l’APBO pour la 4ème année consécutive dans un contexte difficile, nous démontrons notre détermination à nous inscrire dans le temps long pour construire ensemble un modèle pérenne et responsable, bénéfique à tout notre écosystème. Le plein succès de cette démarche nécessite la mobilisation de toute la chaîne de valeur, et notamment de la distribution que nous invitons à nous accompagner. Il est important que nos consommateurs sachent que derrière nos produits populaires fabriqués en France, il y a des éleveurs formidables, justement rémunérés, qui s’engagent au quotidien pour mettre en place des pratiques agricoles plus durables. »

[1] Prix du lait 38/32

[2] Prix annuel moyen Bel vs Moyenne nationale France Agrimer (hors AOP/IGP/Bio). Toutes primes comprises, toutes qualités confondues à matière grasse et protéique réelles, jan 2018 – sep 2020

 

Contenu du partenariat

L’accord pour l’année 2021 s’inscrit dans la continuité des 3 dernières années de partenariat, avec un prix de référence annuel négocié, un mécanisme d’ajustement défini pour l’année 2021 activé en fonction de l’évolution du marché, et la poursuite des engagements de différenciation :

  1. Un prix de référence annuel négocié du lait conventionnel à 350[1] euros / 1000L et reconduction des primes 21 euros / 1000L (+15€/1000L pour l’alimentation sans OGM et +6€/1000L pour l’accès des vaches aux pâturages)
  2. Un mécanisme d’ajustement du prix de référence, activé en fonction de l’évolution du prix moyen du marché, qui fonctionne dans les 2 sens, en cas de détérioration ou de revalorisation du marché
  • Prix moyen du marché regardé sur 12 mois glissants, référence FAM 38/32 TPC/TQC « lait conventionnel »
  • En cas de différentiel supérieur à un certain niveau, ajustement du prix Bel-APBO à la baisse
  • En cas de différentiel inférieur à un certain niveau, et s’il y a eu baisse préalable dans l’année 2021, ajustement du prix APBO-Bel à la hausse
  • Un prix mensuel seuil qui assure un minimum rémunérateur à 335 euros / 1000L et un prix plafond à 360 euros / 1000L
  1. La poursuite des engagements de différenciation :
  • Soins aux animaux : déploiement du référentiel Boviwell (2.0) sur les élevages APBO
  • Empreinte carbone : déploiement de la stratégie carbone (audit et plans d’actions) sur 80% d’adhérents APBO en 2021 avec un objectif de 100% à 2022. Dépôt d’un dossier APBO dans le cadre de la démarche « Label Bas Carbone »

[1] Prix du lait 38/32