L’APBO et le Groupe Bel revalorisent le prix du lait, le volume de collecte et accélèrent en faveur de la décarbonation pour 2025
L’APBO (Association des producteurs Bel de l’Ouest) et le Groupe Bel ont redéfini les contours de leur partenariat pour l’année 2025. L’accord fait évoluer deux aspects majeurs autour de la valorisation de la main d’œuvre et des enjeux carbone.
Depuis 2017, le partenariat entre l’APBO et le Groupe Bel, pionnier et antérieur aux lois EGAlim, constitue une initiative inédite, autant par son contenu que par sa longévité. Chaque année, les deux parties définissent un prix d’achat et un volume du lait pour l’ensemble de l’année à venir, se donnant ainsi les moyens de se projeter et d’agir pour la transformation concrète des pratiques agricoles pour une production de lait et une alimentation plus durable.
Le 8e accord, conclu le 2 décembre 2024, qui prévoit l’augmentation du prix du lait et des volumes collectés, se dote également d’une nouvelle ambition renforcée en matière d’accélération de la transition des exploitations. Grâce aux premiers accords, et en quelques années, toutes les exploitations de l’APBO ont réussi à mettre en place les pratiques durables qui renforcent la valeur du lait MonBBLait® utilisé par le groupe Bel dans la fabrication des produits MiniBabybel, Kiri, Boursin et Cousteron : un lait 100% français, de vaches laitières aux pâturages[1] et nourries sans OGM. Pour leur 8e accord, le Groupe Bel et l’APBO font le choix d’intégrer 8 nouveaux leviers optionnels de réduction de l’impact carbone des exploitations adhérentes, chacun associé à une prime. Ce dispositif « MonBBLait® durable » sera déployé à partir du 1er juin 2025.
Un prix du lait revalorisé pour rémunérer plus justement la main d’œuvre et accompagner les éleveurs dans la transition
Pour l’année 2025, le prix moyen MonBBLait® 38/32 du lait conventionnel se composera de :
- Un prix MonBBLait®de 479 € / 1000 L incluant l‘alimentation sans OGM (<0.9%), l’accès des vaches aux pâturages et la revalorisation de la main d’œuvre dans la méthode de calcul du prix de base à hauteur de + 27 € / 1000 L, soit une augmentation de + 21,7% en 2025 par rapport à 2024.
- Un programme inédit « MonBBLait® durable » comprenant 8 nouveaux leviers optionnels et soutenu par des primes moyennes estimées à 12€/1000L à partir du 1er juin 2025.
Soit un prix moyen MonBBLait® durable 38/32 estimé pour l’année 2025 à 485 € /1000 L.
Pour l’année 2025, à l’instar du prix MonBBLait®, la main d’œuvre a également été revalorisée pour le prix du lait MonBBLait® bio qui sera de 550€/1000L.
Acte fort de la part du groupe Bel dans la poursuite du projet commun porté avec l’APBO, la juste rémunération est à la base du partenariat, reconduit pour la 8e fois. Cette revalorisation de la main d’œuvre est à la fois la condition d’une production durable et de la pérennité des exploitations. Elle donne la possibilité aux éleveurs de travailler dans un esprit apaisé grâce à la reconnaissance de leur travail, de la visibilité avec un prix annuel et de la dynamique de développement qu’elle apporte.
Lancement du programme MonBBLait® durable, intégrant 8 nouveaux leviers de réduction du carbone au cahier des charges
Le cahier des charges MonBBLait®, basé entre autres sur le pâturage et l’alimentation non-OGM depuis 2018, marque une évolution majeure en 2025 afin d’encourager et d’accélérer encore davantage la réduction des émissions de carbone dans les 670 exploitations adhérentes.
Baptisée « MonBBLait® durable », cette évolution concrétise le renforcement du plan ambitieux de l’APBO et de Bel de réduction de l’empreinte carbone des fermes initié depuis 2020 au travers des CAP2’ER® et formations réalisées par l’ensemble des adhérents.
8 nouveaux leviers optionnels sont donc proposés dans le cahier des charges, sélectionnables par les adhérents :
- Couverture des sols
- Zéro déforestation et alimentation locale, via l’absence de recours aux tourteaux de soja et d’huile de palme
- Maintien et implantation des haies
- Autonomie protéique via des concentrés autoconsommés, en favorisant la culture de protéagineux
- Autonomie protéique via des fourrages, en optimisant notamment le recours à l’herbe, des méteils, ou des légumineuses fourragères comme la luzerne
- Aliments réducteurs de méthane comme le lin
- Compléments alimentaires réducteurs de méthane (Bovaer®)
- Mesure du méthane entérique pour favoriser la mise en place de pratiques de réduction
Sur la base du volontariat, cette évolution permettra de valoriser les nombreuses pratiques plus durables déjà mises en œuvre par les éleveurs sur leurs exploitations depuis plusieurs années, et de soutenir le développement des nouvelles pratiques.
Le nouveau cahier des charges sera effectif à partir du 1er juin 2025 et fonctionnera avec un système de points comprenant un seuil d’entrée et un plafond pour chacun des leviers. La prime moyenne est estimée à 12 € / 1000 L. Elle pourra aller jusqu’à 25 € / 1000 L pour les exploitations les plus avancées en matière de décarbonation.
Une nouvelle augmentation des volumes de lait collectés
Le prix établi par l’accord pour l’année 2025 s’applique à la totalité du lait APBO transformé dans les usines Bel. Il concerne ainsi l’ensemble des 431 millions de litres de lait qui seront livrés à Bel par les producteurs de l’APBO, un volume en augmentation de 10 millions de litres par rapport à 2024.
Le groupe Bel est fier d’augmenter sa collecte de lait, et de renforcer son soutien à la filière laitière française, afin de soutenir la production dynamique de ses marques, et particulièrement, du Mini Babybel produit à l’usine d’Evron (Mayenne).
Frédéric Dorilleau, président de l’APBO : « Cet accord va dans le bon sens avec une avancée significative sur la revalorisation de la main d’œuvre dans le prix de base. C’est un acte fort de reconnaissance pour les éleveurs déjà engagés dans des pratiques plus vertueuses et un nouveau moyen de favoriser un engagement accru vers la décarbonation. Cela nous tient à cœur pour la pérennité de la filière et pour répondre plus globalement aux grands enjeux sociétaux. »
Anne-Sophie Carrier, directrice générale de Bel France : « Ce huitième accord démontre notre volonté commune d’aller de l’avant. A travers l’augmentation du prix du lait, du volume de la collecte et la mise en place de nouvelles primes en faveur de la décarbonation, nous consolidons notre projet de transition alimentaire performante et durable avec des producteurs mieux rémunérés et accompagnés dans la transformation de leur modèle. Nous poursuivrons la valorisation de ce partenariat engagé et créateur de valeur auprès des acteurs de la grande distribution, avec lesquels nous souhaitons intensifier notre coopération pour créer le modèle alimentaire de demain. »
[1] 150 jours / an minimum